Quels sont les avantages de l’installation d’un dojo dans sa commune ?

Quels sont les avantages de l’installation d’un dojo dans sa commune ?

Prévoir l’installation d’un dojo dans sa commune est une initiative intéressante. En France, il existe aujourd’hui une longue liste de territoires où les structures sportives sont largement vieillissantes voire totalement inexistantes.

Dans l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, le gouvernement a souhaité remédier à ce problème en lançant un grand plan d’investissement de 200 millions d’euros destiné à la construction de 5000 nouveaux terrains de sport dans les zones qui le nécessitent.

Vous êtes élu local d’une commune en manque d’équipements ? Offrez à vos administrés un moyen de pratiquer un art martial proche de chez eux.

AU SOMMAIRE :

Le dojo : une salle aux multiples usages

Un dojo est une salle dédiée à la pratique des arts martiaux et des sports de combat en général. Ce lieu mythique est originaire du Japon et était initialement placé au sein des temples bouddhistes. Aujourd’hui, on en trouve dans le monde entier et plus particulièrement en France où nos athlètes nationaux qui les fréquentent obtiennent des résultats exceptionnels dans des disciplines très variées.

Les arts martiaux plébiscités par les Français

Lorsque l’on pense à l’installation d’un dojo dans sa commune, le judo est souvent le tout premier sport que l’on envisage de développer.

Cet art martial est une véritable spécialité de notre pays. Des champions comme Teddy Riner ou David Douillet en sont la parfaite illustration mais ils sont loin d’être les seuls à incarner notre domination sans partage sur les tatamis.

Lors des derniers Jeux Olympiques de Tokyo, les judokas français ont par exemple remporté huit médailles dont deux en or avec la compétition par équipes et la victoire retentissante de Clarisse Agbegnenou.

Steven Da Costa a également décroché le plus beau métal en karaté tandis que sa compatriote Althéa Laurin a gagné le bronze en taekwondo.

Au-delà de ces jolies performances, un art martial est avant tout un excellent moyen de se dépenser tout en apprenant une philosophie de vie éminemment respectueuse de l’adversaire. Les diverses techniques enseignées par les professeurs sont d’autre part utiles pour se défendre efficacement en cas d’agression.

Les sports de combat

Les sports que l’on appelle couramment les sports de combat sont la lutte, le MMA ou la boxe sous toutes ses formes.

Là aussi, le noble art est généralement un formidable pourvoyeur de médailles que notre boxeur professionnel Tony Yoka représente comme il se doit depuis son éclosion aux Jeux de Rio. En 2024, les amateurs de crochets et d’uppercuts pourraient bien truster à nouveau les sommets.

Plus globalement, les combats sur le ring sont des moments pour canaliser sa violence ou son agressivité dans des limites saines. Les jeunes ayant du mal à maîtriser leur caractère volcanique se sentent parfaitement à l’aise dans un dojo entre les mains d’éducateurs formés pour les prendre en charge.

Le constat que nous venons d’expliciter, la construction d’une salle d’arts martiaux et de boxe est bénéfique à de nombreux égards. Cet univers résolument tourné vers la performance fait du bien aux pratiquants de tous horizons qui s’affrontent semaine après semaine dans une ambiance positive. Avec la subvention qui pourrait vous être accordée dans le cadre du plan d’investissement récemment annoncé par Emmanuel Macron, vous avez une réelle opportunité de relancer l’activité physique dans votre commune tout en faisant du bien à votre population.

Une nouvelle illustration que les Jeux Olympiques de Paris 2024 auront des retombées insoupçonnées sur toutes les strates de la société.

Les équipements contenus dans un dojo

Après avoir sélectionné un bâtiment à rénover ou mis sur pied une toute nouvelle structure, il sera temps de vous intéresser aux équipements à placer dans votre dojo. Deux cas de figure sont possibles. Soit vous faites le choix de créer une enceinte modeste principalement orientée vers les arts martiaux populaires comme le judo ou le karaté et une salle unique fait très bien l’affaire. Les tatamis de judo sont adaptés à la plupart des sports de la grande famille des disciplines asiatiques ancestrales ce qui fait que la configuration des lieux est standard. Si vous optez en revanche pour un projet plus ambitieux comportant des espaces de boxe ou de MMA, d’autres accessoires sont à ajouter à votre liste de courses.

La salle de judo

Commençons par détailler la composition classique d’une salle de judo respectant les normes établies par la FFJDA (fédération française de judo).

Comme expliqué plus haut, ce plan convient tout à fait à l’enseignement de sports associés comme le kendo ou le jiu-jitsu.

L’élément principal est bien sûr le tatami. Choisissez un modèle vinyle « paille de riz » pour bénéficier d’une bonne adhérence. L’épaisseur idéale est de 4 cm et la meilleure densité est la densité standard équivalant à 230 Kg /m3. Si vous désirez accueillir des compétitions, la densité olympique est à privilégier tandis que la densité junior est idéale pour les cours à destination des enfants. Vos tatamis doivent d’autre part être solidement fixés au sol ce qui est réalisable en utilisant les murs de la salle comme base ou en mettant en place un cadre capitonné situé à 1 cm en dessous de la surface du tapis.

Des vestiaires, des gradins ou encore une table d’arbitre suffisamment éloignés des tapis sont des équipements additionnels qui vous seront utiles ou non en fonction de votre objectif sur le long terme. Un dojo uniquement prévu pour des séances de loisirs ne représente aucune difficulté particulière à meubler.

Les espaces de boxe et MMA

Afin d’offrir un espace d’entraînement aux amoureux de la boxe ou des combats plus freestyle, n’hésitez pas à investir dans un ring et dans des sacs de frappe de qualité.

Des cibles, des boucliers ou des appareils de musculation viennent renforcer la richesse du lieu. Il existe aussi des panneaux grillagés typiques du MMA, un sport en plein essor autorisé en France depuis janvier 2020.

Concernant les revêtements à positionner au sol, des tatamis puzzle plus fins que ceux conseillés pour le judo sont également disponibles à la vente.

Les règles de sécurité dans un dojo

Abordons désormais un dernier aspect de l’installation d’un dojo dans sa commune qu’il convient de ne pas négliger. Il s’agit des différentes normes de sécurité établies en haut lieu afin d’éviter les accidents ainsi que de quelques précautions élémentaires à bien avoir en tête avant d’ouvrir un établissement de ce genre. Là encore, basons-nous sur les documents officiels publiés par la FFJDA qui sont des sources de référence dans ce domaine.

La sécurité des lieux et des personnes

À l’intérieur d’un dojo, la hauteur sous plafond doit être de 2.5 m au minimum et les obstacles situés à moins d’un mètre des tatamis doivent être camouflés avec des matériaux réglementaires sur au moins 1.5 mètres de haut. Les tapis prévus pour six couples de pratiquants font 25 mètres carrés. Quatre mètres carrés sont à ajouter pour chaque couple de combattants supplémentaire.

Pour les compétitions, ces tapis sont divisés en deux zones bien distinctes : une zone de combat délimitée par une bande de couleur d’un mètre de largeur et une zone de sécurité de 50 cm au minimum en cas de sorties intempestives du cadre.

Les responsables de la salle sont d’autre part chargés de maintenir une hygiène impeccable en nettoyant les éventuelles souillures apparues au cours des affrontements comme les tâches de sang.

Un protocole précis est dressé dans chaque secteur par l’administration sanitaire et sociale des départements auquel il est impératif de se référer afin de respecter au mieux les règlements locaux.

Il faut enfin penser à se munir d’une trousse de premiers secours et d’un téléphone facilement accessible pour pouvoir joindre les pompiers ou le SAMU.

Paris 2024 : des enjeux nationaux

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ne se limitent pas à deux semaines d’épreuves et à deux cérémonies protocolaires organisées entre les murs de la capitale au cœur de l’été. Leur impact est beaucoup plus large que cela et aura des effets positifs dans le pays tout entier. Souvent considéré comme un rassemblement superflu au coût exorbitant, il est important de mettre le doigt sur les avancées concrètes que ce rendez-vous planétaire a le mérite de favoriser.

L’objectif du sport pour tous

Cet article traite plus précisément de l’installation d’un dojo dans sa commune mais le plan de 5000 terrains de sport supplémentaire à l’horizon 2024 englobe également la mise à disposition de bassins pour la natation, de terrains de basket ou encore de cours de padel. Le but ultime n’est pas ici de former des champions capables de performer dans moins de deux ans, le délai est bien trop court. 

La vision est à long terme et est davantage axée sur le problème de santé publique que représente l’inactivité de larges couches de la population.

En débloquant des fonds pour lutter contre les pénuries d’équipements dans certains quartiers et villages français responsables de cette sédentarité contrainte, le gouvernement cherche à garantir à tous le droit au sport et espère par la même occasion faire d’une pierre deux coups en déclenchant des vocations.

Les 200 millions promis pour la construction de bâtiments neufs s’accompagnent également de 50 millions à engager dans la rénovation du parc existant.

La réduction des inégalités

Les premiers bénéficiaires de ce coup de pouce financier conséquent sont les QPV (quartiers prioritaires de la politique de la ville) ainsi que les zones rurales éloignées des grandes agglomérations

Une récente étude a notamment révélé que 110 habitants sur 1000 possédaient une licence sportive en QPV contre 248 dans le reste du pays.

Il en va de même pour le taux d’équipements qui est de 22 pour 10000 habitants en QPV contre 34 pour 10000 dans la moyenne nationale. Si votre commune fait partie de ces zones bien définies et que votre projet est solide, vous avez de grandes chances de pouvoir profiter de cet argent public de circonstance.

Le renforcement du sport auprès de la jeunesse

Pour terminer ce bilan général des actions de l’État en faveur du sport pour tous, rappelons les différentes mesures déjà prises pour les jeunes au cours du quinquennat.

Tout d’abord, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a incité les écoles qui le souhaitent à intégrer trente minutes d’activités physiques quotidiennes en plus des cours d’EPS à leur programme habituel.

En complément de cette recommandation, le pass’sport, une aide financière de 50 euros a été distribuée par la CAF aux familles pour financer l’inscription de leurs enfants dans un club sportif de leur choix.

Le service civique génération 2024 a enfin été instauré. Prévu pour bénéficier à 10000 jeunes de 16 à 25 ans chaque année, ce dispositif leur permet d’intégrer des associations sportives et citoyennes contre rémunération sur une durée de douze mois au maximum.

Vous l’avez compris, l’installation d’un dojo dans sa commune via une subvention gouvernementale exceptionnelle s’inscrit dans une stratégie globale visant à développer la pratique du sport en France. Profitez-vous aussi des Jeux Olympiques de Paris 2024 pour rejoindre le mouvement et transformer votre commune en un vivier d’athlètes pour le futur.

Questions fréquemment posées

En 2024, se déroulent les Jeux Olympiques de Paris et à l’horizon de cet événement d’envergure, le président Emmanuel Macron souhaite dynamiser la pratique du sport partout en France avec une aide financière de l’Etat à destination des communes pour l’acquisition de terrains multisports. Ce plan, imaginé par le gouvernement, s’élève à près de 200 millions d’euros d’ici à 2024. Chaque commune pourra selon des règles d’éligibilité, prétendre à une aide financière pour le règlement de son infrastructure sportive. L’objectif est de rendre accessible le sport au plus grand nombre et de voir émerger de futurs champions.

L’ajout d’équipements sportifs dans une commune permet de redonner un souffle de vie. Créer un lieu de rassemblement où les gens peuvent communiquer et partager des passions communes dans un cadre adapté. Le sport a de multiples bénéfices physiques, mentaux et psychiques sur ceux qui s’exercent. Néanmoins, de telles infrastructures redonnent un cadre de vie et permettent la découverte de nouveaux sports dans un endroit sécurisé et encadré.

Pour cela, il faut réaliser une demande avec un projet de construction d’équipements auprès du gouvernement pour savoir si vous êtes éligible. L’Etat finance pour les ayants droit à minima 50 % et jusqu’à 80 % la construction. En Outre-mer, l’aide peut même monter jusqu’à 100 % du coût.

Les sports pratiqués peuvent être multiples. Dans le cas d’un dojo, les sportifs pourront faire du karaté, du judo, du taekwondo, de la boxe, du MMA, de la lutte etc.

Les infrastructures sont faites pour être disponibles pour toute catégorie d’âge même s’il est vrai que ce sont les enfants, adolescents et jeunes adultes qui seront davantage concernés par ces nouveaux aménagements.

Les JO 2024 se déroulant à Paris, il y a un enjeu économique, social et de santé pour l’ensemble de la population française. Donner l’opportunité aux communes éloignées ou qui n’ont pas nécessairement de moyens financiers pour ce type d’investissement est une véritable chance de re-motiver et re-susciter l’intérêt pour le sport après l’épidémie qui a profondément changé nos modes de vie.

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