Les nouvelles disciplines à découvrir lors des JO 2021

Les nouvelles disciplines à découvrir lors des JO 2021

Décalés d’un an à cause de la pandémie de Covid-19, les Jeux olympiques de Tokyo de 2020 devraient finalement pouvoir se tenir cet été.

Du 23 juillet au 8 août, nous aurons donc le plaisir d’assister à cette grande fête du sport. Le skateboard, l’escalade, le surf, le baseball et le karaté sont les cinq disciplines qui font leur entrée au programme.

Découvrons ensemble les raisons de leur intégration ainsi que leurs points forts respectifs et espérons que les conditions sanitaires du pays hôte n’empêcheront aucunement ces nouveaux athlètes de nous émerveiller.

Les Jeux olympiques : un événement planétaire ancré dans l’air du temps

Malgré une tradition millénaire ainsi qu’un côté sacré qui les a rendus légendaires, les Jeux olympiques sont loin d’être une institution figée et hostile aux évolutions. Organisés de main de maître depuis plus d’un siècle par le CIO (Comité International Olympique), ils n’ont de cesse de se moderniser en ajoutant ou en retirant de nouvelles disciplines de leur palette. Au fur et à mesure des années, ces modifications régulières ont pour but de s’adapter aux tendances qui régissent le monde du sport et de séduire les plus jeunes. Une stratégie qui s’avère payante vue le succès populaire que génère ce rassemblement mythique à travers les époques.

Qu’est-ce que le CIO ?

S’il existe une organisation profondément attachée au modernisme, il s’agit bien du CIO. Créé le 23 juin 1894 à l’initiative du français Pierre de Coubertin, ce comité avait pour but de faire renaître les Jeux olympiques en leur faisant retrouver la même importance qu’à l’époque de la Grèce antique. Forcé de constater que ce bel objectif a été atteint. Composé de 115 membres à son maximum, ce groupe éclectique se réunit au moins une fois par an pour prendre des décisions.

Parmi ces délibérations inhérentes au bon fonctionnement des JO, il y a bien entendu le choix du pays hôte ainsi que cette fameuse sélection des sports qui nous occupe aujourd’hui. Les personnes siégeant au Comité International Olympique sont principalement des athlètes à la retraite ou encore en activité ainsi que des présidents de fédérations sportives nationales. Ils sont élus pour un mandat de huit ans et élisent eux-mêmes leur président pour la même durée. Il s’agit en ce moment de l’ancien escrimeur allemand Thomas Bach.

Comment les nouveaux sports sont-ils choisis ?

Cette responsabilité incombe aujourd’hui au comité d’organisation du pays hôte. Avant 2016, le CIO lui-même avait la primeur de cette décision. Une réforme récente a cependant donné aux nations organisatrices le pouvoir de proposer une liste que le Comité International Olympique est seulement chargé de valider.

Pour cette édition, le Japon a suggéré l’ajout de cinq grandes disciplines qui ont toutes été acceptées. Mécaniquement, l’instauration de ce règlement a donné une touche très japonaise aux Jeux de 2020 devenus 2021. Le karaté et le baseball softball sont en effet des sports résolument nippons qui ont une grande popularité dans l’archipel. Au-delà de cette couleur locale inévitable, le Japon a dû respecter un cadre bien précis avant de présenter ses diverses recommandations.

Les critères de sélection des sports olympiques

Le CIO a mis en place un cahier des charges assez clair afin que les disciplines n’ayant pas encore la chance d’être olympiques puissent tenter de se conformer à sa doctrine générale. Cette philosophie s’articule autour de trois grands axes : le nombre de pratiquants, la popularité et l’attractivité.

Le premier critère de sélection est arithmétique. Il faut en effet que la discipline qui espère se faire une place dans le programme olympique soit pratiquée par des hommes et des femmes sur au moins trois continents pour qu’elle puisse être adoubée. Cette obligation permet de garantir la parité et une certaine équité au moment des compétitions.

Il faut savoir que le CIO perçoit l’essentiel de ses recettes grâce aux droits TV. Avant d’accepter l’intronisation d’un sport, les responsables s’assurent donc que celui-ci soit suivi par un nombre suffisant de personnes pour que les futures audiences soient à la hauteur des espérances.

Pour qu’une discipline plaise au public, il est important que ses différentes dimensions soient télégéniques et spectaculaires. L’intérêt de la compétition, les figures ou les techniques employées, le suspens et l’incertitude sont autant de paramètres cruciaux qui peuvent faire la différence au moment du vote.

Les sports à l’honneur en 2021

Maintenant que nous nous sommes fait une meilleure idée du contexte et des règles en vigueur au sein du CIO, intéressons-nous plus précisément aux disciplines innovantes qui s’apprêtent à illuminer notre été. Entre glisses et arts martiaux, lancers de balles et acrobaties vertigineuses, les athlètes auront de quoi nous impressionner. Résolument moderne et principalement adressée à la jeunesse, la sélection de cette année va sérieusement décoiffer. Surf, skateboard, karaté, escalade et baseball / softball, voilà le menu qui vous attend. Excitant n’est-ce pas .

Ballottés dans les remous du Pacifique, les surfeurs du monde entier auront l’occasion de montrer au grand public toute l’étendue de leur talent. Debout sur une planche bancale au milieu de l’océan, leur principale mission sera de convaincre les juges en s’attaquant à des vagues périlleuses tout en restant le plus gracieux possible. Un défi pour le moins passionnant.

Eux aussi auront besoin de savoir dompter leur planche à la perfection. En évoluant dans un environnement urbain, les skateurs se mesureront à différents types d’obstacles comme des bancs ou des rampes d’escalier. Ils disposeront chacun de quatre runs de quarante-cinq secondes pour donner le meilleur d’eux-mêmes et réussir à être plus impressionnants que leurs adversaires.

Un peu plus énigmatique que la boxe ou le judo, le karaté est un art martial méconnu que nous aurons l’opportunité d’observer de plus près à l’occasion de ces JO 2021. Les athlètes nous feront profiter de leurs techniques intrigantes et de leurs déplacements intelligents au cours de différents combats qui ne manqueront pas de nous captiver.

Ce sont de véritables acrobates, agiles et rapides à la fois. Les champions d’escalade se battront sous nos yeux dans trois types d’épreuves. La première variante consistera à franchir des difficultés à la suite en un minimum de temps, la seconde d’affronter un adversaire et d’arriver le premier en haut du mur et la troisième d’effectuer plusieurs parcours le plus rapidement possible. Des formats qui mettent l’eau à la bouche et qui sauront à n’en point douter très agréables à suivre.

Le baseball et le softball sont des sports très similaires mais ils possèdent tout de même quelques différences. Tous deux se pratiquent avec une batte mais les lanceurs ne se comportent pas de la même manière. Au baseball, la balle est lancée vers le haut, au softball, elle est lancée vers le bas. D’autre part, à Tokyo, le softball sera réservé aux femmes. Réjouissons-nous d’avoir enfin une occasion de mieux comprendre les règles de ces sports que les Français n’ont pas vraiment l’habitude de regarder.

Tout aussi intéressants à suivre mais trop souvent négligés, rappelons que les Jeux paralympiques de Tokyo auront également lieu cette année, du 24 août au 5 septembre. Au retour des vacances ou juste avant de reprendre les cours, ces épreuves seront un divertissement idéal pour terminer l’été en beauté. Le badminton et le taekwondo sont les deux disciplines qui intègrent le programme, des sports très asiatiques qui correspondent totalement à l’ambiance générale de ces jeux tant attendus.

Paris 2024 en point de mire

En plus des nombreuses disciplines rafraîchissantes qu’ils nous permettront de visionner au cœur de l’été, ces Jeux olympiques en retard seront pour les Français une excellente occasion de faire connaissance avec les athlètes qui les représenteront dans moins de trois ans. Eh oui. Le Covid nous a quelque peu détourné de cette réalité, mais les amoureux de sport l’ont probablement conservé dans un coin de leur tête.

En 2024, si les épidémies nous laissent enfin tranquilles, nous aurons nous aussi droit à nos propres JO. Organisés dans la capitale et aux alentours, nous pourrons assister en vrai à des exploits de champions d’hier et de demain. Ce n’est pas tous les jours qu’un pays dans son ensemble est en mesure de communier autour d’un projet aussi enthousiasmant. Dans le contexte actuel, cet évènement est sans nul doute un formidable moyen de nous rassembler de nouveau. Considérons donc cet épisode tokyoïte comme une répétition générale avant l’apothéose et observons avec curiosité la nouvelle génération de sportifs qui nous promet déjà de belles émotions.

Côté programme, depuis le 7 décembre dernier, nous connaissons officiellement les nouvelles épreuves qui seront intégrées à la liste. Comme attendu, le breakdance devient pour la première fois un sport olympique à part entière. La culture hip-hop et urbaine sera donc largement valorisée lors de cette édition parisienne des JO, d’autant plus que le skateboard est reconduit au même titre que le surf et l’escalade. Le karaté comme le baseball font par contre les frais de cette arrivée fracassante des danseurs urbains et disparaissent malheureusement des réjouissances.

D’autre part, dans la ville romantique par excellence, l’accent a clairement été mis sur la mixité. Une parité totale a en effet été mise en place avec la création de disciplines mixtes en athlétisme, en tir, en voile et en boxe avec l’apparition d’une nouvelle catégorie féminine. Vivement 2024 !

Questions fréquemment posées

Les nouvelles disciplines permettent de renouveler la compétition et de donner de la visibilité à des sports qui ont pu voir le jour récemment. De cette façon, les Jeux Olympiques continuent d’évoluer, en même temps que la pratique du sport.

Le pays organisateur peut proposer une liste que le Comité International Olympique est en charge de valider. Mais afin de décider quelle discipline aura le droit à sa place dans les Jeux Olympiques, certains critères doivent être validés. Le sport doit avoir une présence mondiale, afin de garantir l’équité, mais également être suivi par un nombre suffisant de spectateurs. Il doit enfin avoir un potentiel marketing, afin qu’il puisse susciter l’intérêt du public par ses différentes dimensions.

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