Le rugby féminin

Le rugby féminin en France est en plein développement ces dernières années. On compte en effet de plus en plus de pratiquantes dans les clubs de l’ensemble du territoire, tandis que les compétitions telles que la Coupe du Monde de Rugby féminine, le Tournoi des 6 Nations féminin et le Top 14 féminin attirent un public de plus en plus large. Malgré ce constat très encourageant, le développement du rugby féminin reste un véritable défi. En cause : les difficultés à structurer les équipes, à fidéliser les joueuses, à former les encadrants et à adapter les infrastructures. 

L'essor du rugby féminin en France

Les chiffres clés :

En 2022, on parlait de 26 465 femmes inscrites dans les clubs de rugby en France, sur un total de 244 043 licenciés. En 2024, il était question de 48 000 pratiquantes. La croissance du rugby féminin est forte, au point que l’objectif de la Fédération Française de Rugby est désormais d’atteindre les 100 000 joueuses en 2033.

Une meilleure visibilité :

Cette évolution du nombre de joueuses de rugby en France s’explique notamment par la meilleure visibilité offerte aux grandes compétitions telles que la Coupe du Monde de Rugby féminine, le Tournoi des 6 Nations féminin et le Top 14 féminin. De quoi tordre le cou à certains préjugés, notamment celui d’un sport réservé aux hommes, et susciter des vocations, en particulier chez les jeunes filles.

Les acteurs engagés :

La Fédération Française de Rugby (FFR) a évidemment un rôle à jouer dans le développement du rugby féminin en France. Elle propose des aides financières et des formations pour les clubs qui voudraient structurer une équipe féminine de rugby. Les clubs professionnels et amateurs doivent également s’emparer du dossier en organisant des journées portes ouvertes et des initiations gratuites. Ils peuvent aussi nouer des partenariats avec les écoles et les universités pour recruter de nouvelles joueuses. 

Les défis rencontrés par les clubs pour développer le rugby féminin

Recruter des joueuses

S’il véhicule de belles valeurs telles que l’esprit d’équipe, le respect et le dépassement de soi, le rugby a la réputation d’être un sport physique et masculin. Cela peut constituer un frein au moment de constituer une équipe féminine ou de recruter de nouvelles joueuses. Organiser des séances d'initiation ou mettre en avant des joueuses inspirantes contribue à rendre ce sport plus attractif

Former des encadrants spécialisés

Un autre défi est l’encadrement, qui doit être adapté aux spécificités du rugby féminin, que ce soit sur le plan physique ou psychologique. Un personnel encadrant formé et une approche pédagogique bien pensée permettent d’entretenir la motivation et de limiter les risques de blessures. La FFR propose des méthodes d’entraînement au rugby féminin, y compris à l'intention des bénévoles.

Adapter les infrastructures

Accueillir un public féminin implique une organisation particulière au sein d’un club de rugby. En effet, il faut prévoir des vestiaires séparés pour les hommes et les femmes, mais aussi davantage de terrains de rugby. Si l’investissement dans les infrastructures n’est pas possible, cela implique de prévoir des créneaux horaires dédiés aux femmes, en plus de ceux pour les hommes.

Faire évoluer les mentalités

Comme déjà dit, des préjugés sont encore présents sur la place des femmes dans le rugby. Le rugby est souvent considéré comme un sport masculin, ce qui freine le développement du rugby féminin en France. Communiquer activement sur l’existence d’une équipe féminine et impliquer les femmes dans la vie du club sont autant de moyens de faire évoluer les mentalités et de casser ces préjugés.

Opportunités et initiatives pour favoriser la féminisation du rugby

Les campagnes de sensibilisation et de communication

Certains clubs ont su promouvoir le rugby féminin en utilisant les réseaux sociaux et le relais de la presse. On peut citer l'Ovalie Caennaise, un club féminin créé en mai 2003 et situé à Caen, qui compte 170 licenciées. On peut également donner l’exemple de l’AC Bobigny 93, un club à Bobigny dont la section féminine, appelée Les Louves de Bobigny, s’est illustrée à plusieurs reprises : finalistes de la Coupe de France à XV en 2022 et 2023, championnes de France de rugby à 7 en 2022.

Les formats adaptés pour débuter

Le rugby à 5 et le rugby à 7 sont parfaits pour débuter le rugby. Le rugby à 5 est sans plaquage, ce qui réduit le risque de blessures et rassure les débutantes. Le rugby à 7 conserve le plaquage, mais avec moins de joueurs sur le terrain, rendant les contacts moins fréquents par rapport au rugby à XV. Les règles sont également plus souples et les matchs plus courts. Ces deux formats de jeu rendent ainsi le rugby plus accessible et évitent le découragement.

Les partenariats avec les établissements scolaires

Dans le cadre de partenariats, des initiations dans le milieu scolaire ou des compétitions inter-établissements sont l’occasion de faire découvrir le rugby dès le plus jeune âge et favorisent le recrutement de nouvelles joueuses qui n’avaient peut-être jamais envisagé la pratique de ce sport.

Créer un cadre propice à l’épanouissement des joueuses

Les clubs qui souhaitent développer des équipes féminines de rugby ont intérêt à organiser des stages, des compétitions ou des événements exclusifs pour les femmes. Cette démarche contribue également à la cohésion, une valeur essentielle dans le sport collectif.

Les équipements spécifiques pour le rugby féminin

Protections adaptées

En tant que sport de contact, le rugby nécessite des protections spécifiques pour éviter les blessures. L’équipement de rugby pour femme inclut le protège-dents, les épaulières spécifiques aux morphologies féminines et le casque. 

Textiles techniques

Le rugby requiert également des vêtements techniques tels que le maillot, le short et les chaussures, qui sont conçus pour garantir le confort et la performance. Le maillot et le short permettent une meilleure évacuation de la transpiration, tandis que les chaussures à crampons assurent une bonne adhérence dans les phases d’action. 

Matériel d'entraînement

La présence de cônes de délimitation, de boucliers de percussion et de sacs de plaquage permet un apprentissage progressif et sécurisé. Les joueuses de rugby ne craignent pas de se blesser et peuvent développer leur technique. 

Conclusion

Si le rugby féminin tend à se démocratiser en France, notamment grâce aux efforts de la Fédération Française de Rugby et à la médiatisation de ce sport, il reste encore du chemin à parcourir pour attirer des joueuses de rugby. Cela passe par l’adaptation des infrastructures au sein des clubs et une lutte contre les préjugés. Des partenariats avec les écoles et les universités pourraient aussi aider cette discipline sportive à grandir au cours des prochaines années et à véhiculer ses valeurs telles que la cohésion et le respect. 

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